AccueilWimbledonShocking Wimbledon : Krajicek fait tomber Sampras (6/8)

Shocking Wimbledon : Krajicek fait tomber Sampras (6÷8)

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À quelques jours de Wimbledon, WeLoveTennis a décidé de vous faire revivre les 10 plus grosses surprises qui ont boule­versé ce tournoi légen­daire. Comme toute sélec­tion, il a fallu faire un choix, qui a été diffi­cile, et vous trou­verez sûre­ment d’autres moments qui ont compté dans l’histoire du All England Club. Victoire surprise, début d’une ère, ou défaite cuisante, chaque événe­ment choisi a parti­cipé un peu plus à la renommée du plus pres­ti­gieux des Grand Chelem.

Le contexte

Cette fois‐ci, cap sur l’édi­tion 1996 de Wimbledon. Arrivé à Londres en tant que premier joueur non‐tête de série, Richard Krajicek se voit fina­le­ment accordé le statut tant convoité suite au tardif forfait de Thomas Muster. Le Néerlandais devient alors « tête de série numéro 17 ». Après avoir sorti Michael Stich en trois sets, il se dirige vers un quart de finale qui s’an­nonce dantesque, face à Pete Sampras. Alors numéro un mondial, ce dernier est invin­cible sur le gazon du All England Club depuis quatre ans. Voilà qui promet une affiche accro­chée, bien que personne n’ima­gine alors un tel scénario pour une rencontre qui entrera dans la légende du tournoi.

Le fait

Alors qu’on lui prédi­sait l’enfer, Richard Krajicek déjoue tous les pronos­tics. Véritable montagne de puis­sance, le Néerlandais joue aussi fort que juste. Le match tourne à une bataille de service‐volées, Sampras se faisant alors prendre à son propre jeu. Le patron du tennis mondial ne peut pas faire grand chose face à un adver­saire qui a visi­ble­ment mangé du lion avant d’en­trer sur le court. Son salut arrive grace à la pluie, qui stoppe la rencontre le mercredi soir à 7–5 7–6(3) 1–1. Passé tout près de remporter le tie‐break de la deuxième manche, Pistol Pete s’en mordra les doigts. Le lende­main, il revient sur le gazon et comprend tout de suite que le match risque de prendre la même tour­nure que la veille : « Je pouvais le voir à son atti­tude, son body language. Il était chaud, et quand il est chaud, il est très, très dur à battre. » Sampras ne s’y trompe pas, Krajicek enle­vant le troi­sième set six jeux à quatre. C’est fait, le Néerlandais entre dans le dernier carré tandis que le numéro un mondial essuie sa première défaite à Londres depuis 1993.

Ce qui a changé

Finalement… pas grand chose. Si ce n’est que l’étin­ce­lante forme de Krajicek lui a permis d’aller cher­cher, dans la foulée, son unique titre du Grand Chelem. D’ailleurs, le dernier carré était composé de trois joueurs non‐têtes de série ‑si on compte le grand vainqueur‐. Pour Pete Sampras, bien que la pilule ait été « dure à avaler », cela ne modi­fiera pas le cours des choses sur les rives de la Tamise. L’Américain rempor­tera Wimbledon les quatre années suivantes, portant son total à sept titres sur la verdoyante herbe londo­nienne. Restent donc ces images incroyables, témoi­gnant d’un match d’an­tho­logie, à couper le souffle, qui aura fait vibrer les spec­ta­teurs massés dans les travées du Central. Un véri­table pan d’his­toire s’est écrit ce jour d’été 1996 et n’a, depuis, jamais quitté l’es­prit des fana­tiques du mythique tournoi anglais.