Après sa défaite face à Xavier Malisse, hier, Gilles Simon a eu droit à une conférence de presse assez offensive. Des journalistes l’ont fait réagir aux différents propos de Maria Sharapova ou Serena Williams. Egalement de le culpabiliser en étendant le problème à la lutte pour la condition féminine. Voire par des remarques un peu mesquines, en rapport avec son échec du jour ou la qualité de son jeu…
« Je n’ai jamais pensé que c’était une bonne idée de faire jouer les femmes en cinq manches, ce n’est pas mon point de vue. Moi, je parle simplement d’attractivité. Mon sentiment, c’est que le tennis masculin, aujourd’hui, est plus intéressant que le tennis féminin. Comme dans tout business, on devrait être payé aussi en fonction de ça. »
« Mon point de vue ne dépend pas de mes résultats. Ce n’est pas seulement mon opinion, c’est aussi celle de tout le monde dans le vestiaire, et même la votre, vous, médias. C’est juste difficile de parler de ce sujet et je ne sais pas pourquoi. »
« Ce n’est pas à propos de moi ou de quelqu’un d’autre. Maria est plus célèbre que moi, je le sais. Elle mérite de gagner plus d’argent que moi, ce n’est pas un problème. Mais regardez juste le prix d’un billet pour la finale homme du tournoi et celui pour la finale Dames. »
« Je m’en fous de l’attractivité de mon jeu. C’est une chose générale. Ce n’est pas juste mon opinion. C’est celle du public, des tournois et des sponsors. Posez la question. Il n’y aura pas beaucoup de réponses parce que c’est un sujet délicat, mais c’est comme ça. Quand Shakira chante, elle gagne plus d’argent que beaucoup de garçons parce que tout le monde veut la voir. C ‘est comme ça. »
« Qui pense comme moi chez les garçons ? Les 128 joueurs du tableau. Demandez‐leur. »
« Vous les médias, vous faites exactement pareil. Vous écrivez. Si je prends le journal, je verrai quatre pages sur les hommes et une seulement sur femmes. Ce que je dis, c’est ce que vous dites aussi. Et ce, depuis des années. »
« Je suis sûr que tous pensent comme moi (les hommes). Peut‐être ne peuvent‐ils pas le dire. Peut‐être ne le diront‐ils pas. Peut‐être perdraient‐ils, je ne sais pas, deux millions de dollars de contrats s’ils le disaient. Je ne sais pas tout. Mais d’après les conversations que j’ai pu avoir dans les vestiaires, faites‐moi confiance, ils sont d’accord avec moi. »
Publié le vendredi 29 juin 2012 à 14:58