Angélique Kerber, la perle teutonne

Ce mercredi 12 décembre, WLT remet son Award de la surprise mascu­line de l’année et de la surprise fémi­nine de l’année.

La surprise, une notion qui peut recouper des réalités bien diffé­rentes, tant ses sono­rités varient d’un lecteur à l’autre. La surprise de l’année récom­pen­sera un(e) athlète qui a réussi une saison qu’on ne l’ima­gi­nait pas réussir. Ce peut être un joueur qui était mal classé et qui s’est hissé très haut dans la hiérar­chie mondiale. Un joueur qui était au top et qu’on ne pensait pas capable de se main­tenir à ce niveau. Un joueur qui nous a étonné par sa capa­cité à sortir du lot, lors même qu’il n’y parve­nait plus depuis quelque temps. Un joueur qui s’est révélé tout au long de ces 12 mois.

Aux portes du top 30 en début d’exer­cice, on n’at­ten­dait certai­ne­ment pas Angélique Kerber au cinquième rang du tennis mondial en fin de saison. Au béné­fice de ses 73% de victoires, l’Allemande conquiert pour­tant en 2012 le meilleur clas­se­ment de sa carrière. Auteur d’un parcours complet, la protégée de Torben Beltz s’est distin­guée dès le début de la saison. Après deux demi‐finales sur le circuit austra­lien, Angelique a confirmé en glanant un titre à l’Open Gaz de France de Paris, son premier trophée en WTA. S’ensuit une demie perdue à Indian Wells contre la reine actuelle, Victoria Azarenka. Telle une perle, Angélique attend bien au chaud que sa coquille se fendille, telle une perle, dont l’éclat éblouit, une fois libérée de sa prison de nacre. 

A l’aise sur toutes les surfaces, Angelique Kerber n’a pas faibli le prin­temps venu. Et pour preuve, elle remporte le deuxième titre de sa carrière, dans la foulée du premier, à Copenhague début avril. A 24 ans, elle entre pour la première fois dans le top 10 en mai.Elle s’illustre ensuite par une demie à Rome et surtout une quali­fi­ca­tion pour les quarts de finale de Roland Garros. Mais c’est bien durant l’été 2012 que celle qui n’était que 106^ème un an aupa­ra­vant donne la pléni­tude de son talent. Sur gazon d’abord, avec une finale à Eastbourne, une demie à Wim’ et un quart aux JO, sur dur ensuite, en se hissant jusqu’en finale de l’épreuve de Cincinnati.

Fatiguée par ces pres­ta­tions remar­quables, la perle Kerber ne brille pas autant à l’US Open et perd de sa superbe en fin de saison. Après un automne quasi­ment blanc – seule­ment deux tour­nois disputés -, elle illu­mine de sa classe cette saison avec une ultime perfor­mance face à Victoria Azarenka. Au Masters d’Istabul, elle s’in­cline face à la Biélorusse, mais après un combat dantesque, 6–7(13) 7–6(2) 6–4.

Ce qui la fait prétendre au titre WLT de « surprise de l’année » ce sont ses excep­tion­nelles pres­ta­tions tout au long de l’année. Une joueuse que l’on atten­dait assu­ré­ment pas à cette place il y a un an de cela. 

En atten­dant d’ex­primer vos choix avisés à partir de 17 heures, le débat est lancé !

Publié le mercredi 12 décembre 2012 à 10:45