Errani, surprise fémi­nine de l’année 2012 !

Voici l’en­semble des résul­tats du « WLT Award de la surprise fémi­nine de l’année 2012 ». Sara Errani a été plébis­citée par les inter­nautes avec 38,75% des voix. La Rédaction, elle, n’a pas hésité égale­ment en choi­sis­sant l’Italienne. Errani récolte 82,75 points, très large­ment devant Angelique Kerber avec 45,22 points et Ana Ivanovic avec 25,86 points.Varvara Lepchenko, Yaroslava Shvedova et Kaia Kanepi complètent le classement.

Sara Errani a débarqué telle une météo­rite sur la planète tennis. Car il faut l’avouer, à l’aube de la saison 2012, qui aurait affirmé que 12 mois plus tard, l’Italienne serait une top 10 en puis­sance ? Sans doute personne. Mais aujourd’hui, elle fait l’unanimité.

Une saison incroyable

Qui n’a pas été surpris par les perfor­mances de Sara Errani cette saison ? Car pour rappel, en janvier l’Italienne pointe au 47^ème rang mondial. Elle avait remporté deux titres dans sa carrière, en 2008 à Palerme et Portorož. Douze mois plus tard, Sara est la sixième joueuse mondiale et a réalisé une saison tout simple­ment sensa­tion­nelle. Et pour cause, elle a soulevé quatre trophées, à Acapulco, Barcelone, Budapest et Palerme. Elle s’est hissée en quart de finale de l’Open d’Australie, en finale de Roland Garros et en demi‐finale de l’US Open. Errani s’est illustré en double avec sa compa­triote, Roberta Vinci, avec qui elle a terminé la saison au premier rang mondial. Ensemble, elles ont gagné huit tour­nois dont deux Grands Chelems, Roland Garros et l’US Open, et ont été en finale de l’Open d’Australie. En résumé, une saison parfaite et excep­tion­nelle, qui s’est achevée par une présence aussi bien en simple et en double, au Masters d’Istanbul.

Un mélange d’intelligence et de caractère

Sara n’a sans doute pas les mêmes atouts que les plus grandes joueuses au monde, comme la puis­sance de Serena Williams ou de Maria Sharapova. Alors comment expli­quer une telle réus­site ? L’Italienne tire profit de son incroyable force de carac­tère, un mental hors de commun. Sur un court, Errani ne lâche rien, ne donne rien, une volonté extra­or­di­naire de donner le meilleur de soi‐même. Elle n’abdique jamais. A l’image du dernier jeu de sa finale à Roland Garros face à Maria Sharapova, elle pousse la Russe dans ses ultimes retran­che­ments. Et surtout, l’Italienne possède une grande intel­li­gence de jeu. Justement reve­nons du côté de la Porte d’Auteuil, là où Sara a explosé et écla­boussé le tournoi de son talent. En demi‐finale elle est opposée à Samantha Stosur, et ne fait pas figure de favo­rite. L’Australienne est plus forte et possède les armes pour accéder à une nouvelle finale à Paris. Pourtant, Sara fait preuve de beau­coup plus de malice. Avec son jeu tout en varia­tion, Stosur est débous­solée. Errani sait aussi s’adapter. Agressée sur ses deuxièmes balles, elle va privi­lé­gier le pour­cen­tage de première. Et du haut de son mètre 64, elle tombe à la renverse sur la terre battue pari­sienne. Et lors­qu’elle regagne son banc, elle fond en larmes dans sa serviette. Une image intense tant l’émo­tion est grande sur le court Philippe‐Chatrier. Sans complexe, elle réalise le tournoi de sa vie.

Ses résul­tats sont le fruit d’un travail remar­quable effectué avec son entraî­neur, Pablo Lozano. « Sara est un exemple pour nous tous, son amour du tennis est incroyable et elle a toujours dépassé toutes mes attentes. » Grâce à sa formi­dable saison, les plus grandes joueuses en sont admi­ra­tives, comme Serena Williams. « Errani est une sacré battante, qui a une belle atti­tude sur le terrain et qui croit en elle. Je pense que quand on croit en soi on peut réaliser ce que l’on veut. J’adore son atti­tude, ça m’ins­pire. Elle joue très bien, une finale à Roland Garros et main­te­nant une demi‐finale ici (US Open, NDLR). Je ne peux pas la sous‐estimer. Ce n’est pas par chance qu’elle est à ce niveau. » La Transalpine vit un rêve éveillé en cette fin de saison. « Les deux semaines de Roland Garros ont été incroyables pour moi. Cela a un peu changé ma menta­lité car je suis entrée dans le top 10. Vous devez aborder diffé­rem­ment les tour­nois. C’est très agréable pour moi d’être dans ce top 10. C’est un rêve, et je veux conti­nuer comme cela. »

Pour la commu­nauté WLT, Sara Errani est LA surprise fémi­nine de l’année 2012. Et on ne peut lui souhaiter qu’une saison 2013 aussi belle et intense que 2012 !

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.

Publié le mercredi 19 décembre 2012 à 13:15