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Novak Djokovic, joueur de l’année 2012 !

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Novak Djokovic, Roger Federer et Andy Murray. Dans l’ordre. Novak Djokovic est élu « joueur de l’année 2012 ». Et le choix fut extrê­me­ment serré avec Roger Federer. Le Suisse est arrivé en tête des votes des inter­nautes, avec 51,67% des voix, mais le Serbe a refait son retard avec le choix de la rédac­tion.

Novak Djokovic est élu « joueur de l’année 2012 » par WLT. Nole est crédité de 75,81 points et Roger de 75,67 points. Novak se voit récom­pensé d’une année riche en émotions, avec un cinquième titre du Grand Chelem, à l’Open d’Australie, et d’un second Masters, à Londres en fin de saison. Le Serbe a égale­ment été plébis­cité par l’ITF, puis­qu’il a été élu cham­pion du monde 2012 par l’ins­tance internationale.

Une année riche en émotions

Novak Djokovic avait complè­te­ment survolé la saison 2011. Cette année, il est rede­venu humain, mais le Serbe est resté le maître du tennis mondial. Pourtant, avant de débuter son année, Nole savait que tout ce qu’il allait faire serait sans cesse comparé à ses incroyables perfor­mances de l’année précé­dente. Nole savait qu’il était prati­que­ment impos­sible de réitérer les mêmes résul­tats. La concur­rence au sommet du tennis mondial est telle que le plus dur est de s’y maintenir.

2012 débute de la plus même belle des manières. Novak remporte son cinquième titre du Grand Chelem, le troi­sième à l’Open d’Australie. Le Serbe conserve son titre au terme d’une finale d’anthologie face à Rafael Nadal. 2012 se termine de la même façon. Sur un passing incroyable face à Roger Federer en finale du Masters de Londres, il remporte son deuxième tournoi des Maîtres. Un coup magique dans une finale entre deux géants. Après avoir salué le roi suisse, il peut sauter dans les bras de son clan. Un symbole pour ce joueur très proche de son entou­rage et de sa famille. Entre temps, le Serbe passe par toutes les étapes. Il connaît les décep­tions. La première à Roland Garros. Qualifié pour sa première finale du côté de la Porte d’Auteuil, Nole était en course pour réaliser son « Djoko Slam ». Autrement dit, le Grand Chelem sur deux ans. Mais Rafael Nadal est resté proprié­taire des lieux. Alors on peut toujours refaire l’histoire et se dire que si la finale avait pu se terminer le dimanche, l’issue aurait été diffé­rente… Qu’importe, on ne le saura jamais. Londres ensuite. Lors de Wimbledon il lâche en demi‐finale face à Roger Federer. Un match sous forme de passa­tion. Car le Suisse remporte son 17ème Grand Chelem, lui permet­tant ainsi de rede­venir numéro un mondial. Quelques jours plus tard, il craque en demi‐finale des Jeux Olympiques. Pire encore, il échoue dans le match pour la médaille de bronze face à Juan‐Martin Del Potro. Un échec terrible pour lui. A tel point que le président du comité olym­pique serbe, Vlade Divac, le retrouve dans les vestiaires en train de scier ses raquettes. Novak s’est même excusé auprès de son président. Par deux fois donc, le jeu et la tête de Nole le trahissent.

Mais l’année de Novak reste extra­or­di­naire. En plus de l’Open d’Australie et du Masters de Londres, le Serbe a soulevé trois Masters 1000, à Miami, Toronto et Shanghai, et un ATP 500 à Pékin. Justement, une tournée asia­tique qui lui a permis de refaire le plein de confiance après sa deuxième défaite en finale de Grand Chelem, à l’US Open. Deux succès consé­cu­tifs à Pékin et à Shanghai qui lui permettent de reprendre en fin de saison, son rang de numéro un mondial. « Je me sens plus satis­fait que l’an passé même si 2011 avait été incroyable. Cette saison et vu ce que j’ai traversé hors du court, mon succès est encore plus grand même s’il y a eu des défaites déce­vantes. Mon année a été fantastique. »

Une force de carac­tère incroyable

Fantastique est le mot. Car Novak n’a pas été épargné par les problèmes person­nels. En avril, il a eu la douleur de perdre son grand‐père. Et en fin de saison, son père a été hospi­ta­lisé. Novak a alors montré son incroyable force de carac­tère. Un mental hors de commun qui a souvent forcé le respect chez ses adver­saires. Est‐ce un signe de le voir sauver quatre balles de match à Roland Garros face à Tsonga ou cinq balles de match en finale de Shanghai à Murray ? En tout cas, le Serbe parvient à tirer le meilleur de lui‐même. Lorsqu’il s’est imposé au Masters de Londres, Novak s’est empressé de dédier ce trophée à son père. « J’ai joué du grand tennis tout au long de la semaine, très près de mon meilleur niveau. Cette saison, j’ai eu de nombreux succès et j’ai aussi connu des décep­tions dans deux finales de Grand Chelem. Ça a été une année fantas­tique, où j’ai eu aussi des problèmes hors du court, comme récem­ment avec les ennuis de santé de mon père. Ce titre est pour lui. »

Aujourd’hui Novak est plus qu’un simple joueur de tennis. Il est ambas­sa­deur de l’UNICEF pour la Serbie. A lui seul il repré­sente son pays dans le monde. Comme le disait hier Jean‐François Caujole dans les colonnes de L’Equipe, « il finira président de Serbie ». Nous n’en sommes pas encore là. 

Novak a confirmé qu’il était le patron du tennis mondial. « Je ne savais pas comment j’al­lais réagir après 2011. mais je savais qu’il fallait profiter de ce moment où je joue le meilleur tennis de ma vie. C’était mon heure et il fallait croire dur comme fer en mes capa­cités. J’ai fini n°1 mondial, j’ai gagné le Masters dans la foulée et ça veut dire beau­coup car pour ça j’ai travaillé dur et fait preuve d’un enga­ge­ment total. Mon ambi­tion est toujours élevée alors ça va m’aider à devenir encore meilleur. » Patron semble être la bonne expres­sion. En dehors des perfor­mances et des résul­tats qui placent le natif de Belgrade en numéro un mondial, son compor­te­ment fait de lui le leader naturel du tennis. Un peu à l’image d’un Roger Federer, le Serbe assume plei­ne­ment ce statut. Ses décla­ra­tions, ses agis­se­ments vont de ce sens. Rafael Nadal semble être en retrait, Federer choisit ses objec­tifs et veut sans doute remporter plus des titres désor­mais. Seul Andy Murray peut venir le perturber. Nole gère avec intel­li­gence sa carrière et ses saisons. Novak a dépassé le stade de la confir­ma­tion. Après avoir terminé sa deuxième saison consé­cu­tive au sommet de la hiérar­chie mondiale, il démontre que le patron c’est lui.

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.