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Raonic, meilleur jeune de l’année 2012 !

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Voici l’en­semble des résul­tats du « WLT Award du meilleur jeune joueur de l’année 2012 ». Milos Raonic béné­ficie d’une mince avance et dépasse David Goffin d’une courte tête, notam­ment grâce aux votes de la Rédaction. Le Belge ne pointe qu’à quelques enjam­bées du Canadien. Kei Nishikori complète ce podium alors que Jerzy Janowicz, la surprise de Bercy squatte quant à lui la quatrième place.

Les résul­tats : le meilleur jeune de l’année 2012

Le nouveau Mister Ace
Milos Raonic c’est avant tout un service rava­geur ! Un service excep­tion­nel­le­ment puis­sant dont la vitesse de pointe est capable de culminer à 241 km/h ! Demandez un peu à ses adver­saires pour voir. Pour James Blake, dépité après avoir concédé 29 aces en seizième de finale à l’US Open, le Canadien est « proba­ble­ment l’un des meilleurs serveurs ». L’Américain rajoute même que lorsque Milos est en forme, il « devient prati­que­ment impos­sible de retourner son service ». Mais le compli­ment le plus illustre provient de la bouche du roi des bour­rins sur première balle, Andy Roddick. Pour lui, Milos béné­ficie d’une « arme que vous ne pouvez pas ensei­gner ». Et ce n’est rien de dire qu’Andy s’y connais en la matière. Le prin­cipal inté­ressé recon­nait lui‐même le carac­tère primor­dial de son service dans nombre de rencontres, « Mon service est un facteur impor­tant dans mon jeu dans 99% de mes matchs ». Ayant fait parler de lui pour avoir dépassé les 1000 aces dans la saison, Raonic dispose aussi du premier service le plus perfor­mant du circuit. Avec 82% de points inscrits derrière sa première balle, le natif Podgorica, au Montenegro, béné­ficie indu­bi­ta­ble­ment d’un atout de taille dans son jeu. Cette parti­cu­la­rité tech­nique lui permet de prétendre à l’élite du tennis mondial.

La confir­ma­tion
Oui mais voilà. On ne devient pas 13ème joueur mondial à 21 prin­temps au seul béné­fice d’un coup excep­tionnel. Une palette bien plus étayée est indis­pen­sable. Et cette palette, Milos sait la diver­si­fier, sans quoi il n’au­rait pas glané en 2012 ses deuxième et troi­sième titres sur le circuit ATP – à Chennai et San Jose. Toujours plus à l’aise sur dur, le Canadien a aussi su s’adapter à d’autres surfaces de jeu. Ainsi la saison 2012 a vu Milos réaliser pério­di­que­ment quelques bonnes perfs sur terre – demi‐finale à l’ATP 500 de Barcelone où il bat Nicolas Almagro. Sur gazon égale­ment le Canadien a progressé. Cela s’est vu à Halle où il se hissait en quart de finale. Quart de finale perdu contre Federer à qui il parvient tout de même à prendre un set. Et nombre de joueurs savent combien la tâche est diffi­cile, tout spécia­le­ment sur cette surface. Une saison 2012 en forme de consé­cra­tion donc tant le Canadien a su briller face aux joueurs les plus talen­tueux du circuit. Raonic a ainsi battu Andy Murray, numéro quatre mondial par deux fois cette saison et a fait Richard Gasquet ou encore Janko Tipsarevic. Même face au King Roger, qu’il a affronté à trois reprises, le jeune Milos n’a pas tremblé. A chacun de leurs duels, il parve­nait à arra­cher au Suisse un set. Une preuve supplé­men­taire que Raonic a bel et bien fourni en 2012 la copie la plus complète, la plus aboutie aussi de sa jeune carrière. D’un bout à l’autre de l’année, de son titre à Chennai en janvier à sa finale disputée à Tokyo en octobre, l’ama­teur du jeu de fond de court a été perfor­mant sur toutes les surfaces et dans tous les types de tour­nois. Et s’il se fait sortir au premier tour à Roland‐Garros, c’est après avoir âpre­ment bataillé durant cinq sets avec Juan Monaco, un des maître de la terre battue. Raonic fait aussi état d’un bon parcours personnel en Coupe Davis. Forfait lors de l’éli­mi­na­tion de son pays par la France, Raonic a conquis trois victoires en trois rencontres. Enfin, comment évoquer Milos Raonic en 2012 sans revenir sur l’épique pres­ta­tion livrée aux Jeux Olympiques de Londres face à Jo‐Wilfried Tsonga. Certes Milos traverse ses premiers JO de manière fugace, éclair même. Mais il aura telle­ment d’autres occa­sions d’y briller que là n’est pas l’im­por­tant. L’important, c’est que le Canadien fut éliminé après avoir démontré toute sa valeur face à une Jo en grande forme. Éliminé au terme d’un dernier set perdu 25–23 qui laisse plus d’es­poir que d’amer­tume. « J’ai appris qu’il – Raonic ndlr – pouvait être vrai­ment fort dans sa tête voyez‐vous. Il est vrai­ment très fort menta­le­ment » décla­rait ainsi Jo, son adver­saire du jour. Raonic confiait pour sa part penser être doré­na­vant « mieux équipé pour affronter ce type de situa­tion à l’avenir ».

L’espoir de tout un peuple
Seul joueur de moins de 21 ans vain­queur d’un tournoi en 2012, Raonic est bien un des prin­ci­paux espoirs révélés cette saison. Depuis sa recon­nais­sance par le grand public, la perle cana­dienne cris­tal­lise les espoirs de toute une nation. Pas facile à gérer pour un joueur au talent si précoce – Raonic a débuté chez les pros en 2008, à 17 ans seule­ment et s’est vite fait une place parmi les sommités de la disci­pline. De telles attentes auraient pu, à l’instar d’un Tomic par exemple insuf­fler un trop plein de confiance, ou de pres­sion, sur de si jeunes épaules. Des épaules jeunes certes, mais solides. Ce n’est pas anodin s’il sert à plus de 240 km/h. En effet, après des débuts en Coupe Davis contre la Colombie en mars 2010, à 19 ans seule­ment, Milos a su apprendre à gérer les attentes de ses compa­triotes. Il faut dire que l’exer­cice est toujours plus aisé quand les perfor­mances suivent. Poursuivant sur la lancée de son excep­tion­nelle progres­sion de 2010, voilà deux ans que Milos n’a plus rétro­gradé au clas­se­ment ATP. Une progres­sion continue qui le voit, à l’orée de sa vingt‐deuxième année, frapper à la porte du top 10 mondial. 

Celui qui « enre­gis­trait tout les matchs télé­visés » de son idole Pete Sampras, peut espérer atteindre dans les prochaine années les mêmes hauteurs que celles qu’a connu la montagne Pistol Pete. Le prin­cipal inté­ressé ne demande pas mieux que de gravir les cols qui le séparent encore du toit du monde tennis­tique. Caractérisé par sa rage de vaincre, son désir de gravir les pics et sommets Milos avouait après sa victoire à Chennai en janvier dernier « Je déteste perdre plus que j’aime gagner ». Dès lors, pour­quoi ne pas miser sur la passe de trois pour le Canadien à Chennai – après les titres glanés en 2010 et 2011 – dès la reprise de la saison avant de se centrer sur le gain d’un tournoi de rang cette année.

Le missile de Raonic ! Un service à 241km/h sur deuxième, une sacrée prise de risque en somme… payante pour le coup