AccueilWLT AwardsStepanek est inoxydable

Stepanek est inoxydable

-

Ce jeudi 13 décembre, WLT remet son Award du tren­te­naire de l’année.

Le ou la tren­te­naire. Trois joueurs et trois joueuses nominés, pour un seul prix. Un prix qui vise à récom­penser la perfor­mance d’un joueur appro­chant de la fin de sa carrière. Mais qui, cette année, a rappelé qu’ex­pé­rience et résul­tats pouvaient marcher de concert. Exit les Federer et Serena – une autre caté­gorie, plus pres­ti­gieuse, les attend. Ici, il s’agit de valo­riser qui une belle histoire, qui une éton­nante abné­ga­tion, qui une constance, qui un retour en forme.

Vous ne trou­verez ni de Roger Federer, ni de Serena Williams dans ce listing. Ces tren­te­naires sont hors‐catégories… ou, plutôt, réservés à une autre caté­gorie un peu plus pres­ti­gieuse. C’est le parti pris de WLT.

Il ne laisse personne indif­fé­rent. Son jeu est atypique. Un jeu à l’an­cienne certains diront. A 34 ans Radek Stepanek est encore bien présent. Alors il est vrai que cette saison Radek n’a pas été aussi perfor­mant que les précé­dentes saisons. Redescendu au 31ème rang mondial, il a même chuté à la 41ème place mondiale le 8 octobre dernier. Ses meilleures perfor­mances de l’année sont des quarts de finale : un premier à l’ATP 250 de Brisbane (défaite face à Alexandr Dolgopolov), un second à l’ATP 500 de Memphis (défaite face à Jurgen Melzer), un troi­sième à Halle (défaite face à Mikhail Youznhy) et un dernier au Masters 1000 de Shanghai (défaite face à Andy Murray). En Grand Chelem le bilan est encore plus négatif, avec trois défaites au premier tour de l’Open d’Australie, Roland Garros et l’US Open. Seul un troi­sième tour à Wimbledon vient éclairer une saison plutôt décevante.

Mais Radek est fidèle à son pays. Son enga­ge­ment en Coupe Davis n’est plus à prouver. L’équipe tchèque repose sur son parte­naire de double, Tomas Berdych et de lui même. Stepanek a donc été un des arti­sans du succès de la République Tchèque en finale face à l’Espagne. Dans l’O2 Arena de Prague, Radek s’in­cli­nait assez logi­que­ment face à David Ferrer, le numéro un espa­gnol en l’ab­sence de Rafael Nadal. Associé à Tomas Berdych, il appor­tait le très impor­tant point du double en battant la paire Marcel Granollers et Marc Lopez, vain­queurs du Masters de Londres. Après l’éga­li­sa­tion de Ferrer, Stepanek dispu­tait le point décisif face à Nicolas Almagro. Après une entame de rêve qui le voyait mener deux manches à rien, Almagro reve­nait peu à peur. Mais Radek est éternel, et ne lâche rien pour s’im­poser fina­le­ment 6–4 7–6(0) 3–6 6–3. Comme un symbole c’est lui qui permet­tait à son pays de décro­cher un premier Saladier d’Argent après 32 ans d’attente.

Certes en retrait sur le plan indi­vi­duel en 2012, le succès en Coupe Davis va peut être lui permettre de repartir vers l’avant pour terminer au mieux sa carrière, forcé­ment, atypique.

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.