Victoria Azarenka enchaîne. La Biélorusse, numéro un mondiale, passe le premier tour du tournoi de Linz face à Arantxa Rus, 6–0 6–2, en 1h05. Il s’agit de sa septième victoire consécutive, sa 15ème sur les 16 dernières rencontres – hors forfait à Tokyo.
« J’ai encore deux tournois à jouer, une dizaine de matches environ. Je suis impatiente de faire le maximum dans chacun d’eux. Je suis vraiment heureuse de constater que j’ai encore toute ma détermination du début d’année alors que nous approchons de la fin. Le désir d’aller sur le court, de jouer mon meilleur tennis et de gagner. » C’est en ces mots que Victoria Azarenka résume sa situation, en cette fin 2012. La Biélorusse a pris l’habitude de disputer la tournée européenne d’octobre ces dernières années : titre à Luxembourg, en 2011, titre à Moscou, en 2010… Mais les semaines qui viennent ont certainement une saveur particulière : Vika a toutes les cartes en main pour terminer l’exercice actuel numéro un mondiale.
A Linz, elle vient chercher du jeu et de la dynamique. Finaliste à l’US Open, touchée par la fièvre à Tokyo et titrée à Pékin, elle se présente en grande favorite du tournoi autrichien. Dans un tableau où Ana Ivanovic, double vainqueur de l’épreuve, constitue l’une des adversaires les plus sérieuses, avec Lucie Safarova ou Julia Goerges, elle a toutes les chances de remporter son 14ème trophée en carrière, ce qui ferait d’elle la cinquième joueuse, seule, la plus titrée en activité. Son sixième cette année, ce qui la porterait à hauteur de Serena Williams. Ca passait, aujourd’hui, par un succès sur Arantxa Rus, la talentueuse gauchère Néerlandaise. C’est chose faite. Azarenka s’est baladée. 6–0 6–2, 1h05 passée sur le court. Une performance solide au service, mais surtout en retour. Un break concédé. 61% de points gagnés sur son engagement. 67% à la relance. Tellement performante que Rus n’a remporté que trois points sur sa deuxième balle. Voilà Vika en huitièmes de finale, où elle jouera contre Simona Halep, jeune Roumaine qu’elle avait battue 6–3 6–1 en début d’année.
L’objectif, au‐delà de cet International Event, c’est de se présenter dans les meilleures conditions aux Masters d’Istanbul. Finaliste en 2011 face à Petra Kvitova, Azarenka vise la victoire. Question de prestige, certainement. Mais, aussi, manière de s’affirmer dans le rôle d’une patronne légitime du circuit. Serena reste présente dans l’esprit de chacun, lorsqu’on évoque cette question, forte de ses victoires à Wimbledon, aux JO et à l’US Open. Si Vika s’octroyait les WTA Championships, en battant, pourquoi pas, ses meilleures ennemies, au passage, elle légitimerait entièrement sa place de numéro un mondiale, au regard d’un palmarès 2012 solide et de grande qualité. Cette fille qui paraît bien dans son tennis, dans son corps et jusque dans sa vie, poserait alors les jalons d’une reconnaissance publique et générale, en 2013. C’est, certainement, ce dont tout sport a besoin : de têtes charismatiques constantes et de jeunesses rafraîchissantes.
Publié le mercredi 10 octobre 2012 à 18:23