Récemment de passage dans le podcast de France Inter, Mentionné.e, la néo‐retraitée, Alizé Cornet, a longuement évoqué le fléau du cyberharcèlement lié aux parieurs frustrés.
Pour la Niçoise, tout a vraiment commencé lorsqu’après une défaite au premier tour du tournoi de Cluj en 2021, elle a décidé de dénoncer publiquement cette pratique ignoble en publiant des dizaines de messages d’insultes et de menaces, dont certaines de viols et de morts.
« J’avais déjà reçu des menaces de viol par le passé, j’en ai reçues des centaines depuis ce jour‐là. Donc, en fait, cela fait partie de mon quotidien. Malheureusement, on s’habitue à tout. Ça m’est arrivé, pendant mes matchs, d’y penser, de me dire que j’allais recevoir des insultes, me faire traiter de tous les noms. Quand je parle à des gens et que j’apprends qu’ils sont parieurs, je me ferme complètement, et je ne peux plus leur parler. J’ai été tellement choquée. C’est une situation complètement absurde. Je ne force personne à parier sur mes matchs et je ne garantis pas mes performances. J’ai des hauts et des bas, comme tous les athlètes. Au lieu de s’en prendre à eux‐mêmes, les parieurs s’en prennent aux joueurs. Je ne peux m’empêcher de penser aux jeunes qui doivent gérer ça au quotidien, dans une période de leur vie où ils se forgent une personnalité et où ils se forment en tant qu’athlète. Ça peut jouer sur l’image que l’on a de soi, et je me fais du souci eux. Si on est fragile et qu’on lit ce genre de commentaires, c’est la destruction assurée. »
Publié le mercredi 26 juin 2024 à 14:14