Ana Ivanovic peut‐elle de nouveau jouer les premiers rôles dans les grands rendez‐vous ?…
… Et, qui sait, viser une place au Masters à la fin de la saison ? A la Rédaction, nous nous sommes posés la question, tant le parcours de la Serbe est solide et convaincant en cette année 2014. Pas pour rien qu’elle a remporté, ce week‐end, à Birmingham, son plus gros titre (un Premier Event) depuis… Roland Garros 2008. Pour autant, elle nous a habitués à des retours de flamme ponctuels, sans parvenir à surfer sur ces bonnes dynamiques. Reste également la question des Grands Chelems : elle n’y a dépassé le stade des huitièmes de finale qu’à deux reprises lors des 24 derniers majeurs. Alors, Ana, le retour ? Les avis sont partagés…
Difficile mais pas impossible !
L’élégante Ana Ivanovic est de retour sur le devant de la scène. Et autant dire que son grand ménage de printemps est réussi puisqu’elle réalise une saison aboutie. Trois titres, une première couronne sur gazon, un quart en Australie, 37 victoires au compteur et un retour aux portes du Top 10. Un bilan qui comblerait plus d’une joueuse. Malgré tout, Ana peut‐elle redevenir Ivanovic ? Celle qui avait été numéro un mondiale ? Celle qui avait remporté Roland Garros en 2008 ? Un tel retour au sommet parait difficile, malgré ce bilan flatteur en 2014. La Serbe nous a habitués à faire les montagnes russes ces dernières saisons, alternant entre le bon et le moins bon. Ivanovic, pour le meilleur et pour le pire. La régularité semble être une des forces de la Serbe cette année, reste à savoir si cela va perdurer. Pour la première fois ce week‐end, la désormais onzième joueuse mondiale a levé les bras sur gazon. Une très belle victoire pour elle, mais il faut également noter qu’elle n’a aucune joueuse du top 30 sur son chemin. Il parait difficile de la voir aller au bout à Wimbledon, où elle n’a franchi qu’une fois les huitièmes en carrière. Cependant, elle semble mieux armée sur dur, son quart de finale à l’Open d’Australie en 2014 est là pour en témoigner. La fin de saison d’Ivanovic pourrait donc bien ressembler à ces derniers mois. Des victoires contre Serena Williams ou Angelique Kerber sont autant de signes encourageants pour la Serbe. Ne reste plus pour elle qu’à confirmer contre des joueuses de son niveau, tâche la plus difficile. Le top 10 mondial est intraitable et Halep, Sharapova ou Kvitova ne se sont pas priés de le lui rappeler cette année, expédiant sans remue ménage l’ancienne numéro un mondiale. Les prochains mois seront cruciaux pour la Serbe, qui devra confirmer ces signes encourageants. Retrouver son lustre d’antan ne sera pas simple. Briller de nouveau est possible. la lumière est de retour.
Non, Ana, on connaît la chanson !
Mais quelle question… Il est évident que NON. Et c’est en lettres capitales, affirmées et martelées que je le répèterai encore et encore : NON, NON ET NON. Comme le laisse entendre mon titre, Ana Ivanovic n’en est pas à son premier coup d’essai. La Serbe est une véritable spécialiste du yo‐yo tennistique, tout aussi capable sur un tournoi de nous gratifier d’un jeu alliant puissance et finesse comme peu de femmes sur le circuit en sont capables, puis de délivrer une partie indigente face à une joueuse bien moins classée au premier tour d’un International Event. Qu’on se le dise : Ana est comme ça. Sa première place mondiale en 2008 ? Un leurre survenu dans une période très creuse du point de vue du niveau général sur le circuit. Son titre du Grand Chelem ? La même histoire. Non, vraiment, je ne peux pas croire à un retour au premier plan, simplement parce que je n’ai jamais cru au fait que la Serbe ait été à un moment donné « au premier plan ». Ana est une véritable joueuse de coups. Elle reste excellente, cela va de soi, et je tiens à préciser que je n’ai aucun doute à ce sujet. Mais il ne faut pas se méprendre, et surtout contextualiser toute performance. Ce titre obtenu à Birmingham n’est pas forcément à prendre pour argent comptant : Barthel, Davis, Koukalova, Zhang et Strycova. Le parcours d’Ivanovic n’était pas semé de grosses embûches… Contrairement à ce que sera Wimbledon. Sortie l’an passé au 2e tour par Eugénie Bouchard (6−3 6–3), n’y ayant pas atteint de meilleur tour que les huitièmes depuis sa demie en 2007, Ana n’est clairement pas une aficionada de la surface. Et loin d’être apte à saisir les occasions qui lui sont en général offertes, comme à l’Open d’Australie ou Roland Garros cette saison où elle aurait pu profiter de la chute des têtes de série, Ivanovic a ne me donne clairement pas envie de miser une pièce sur elle. Pour ce Grand Chelem… comme pour les suivants.
Tout les ingrédients sont réunis !
Ana Ivanovic est de retour ! La récente gagnante du tournoi de Birmingham – son premier trophée sur gazon – flirte ce lundi avec le Top 10. Actuellement 11ème, elle n’est plus apparue dans le Top 10 depuis mai 2009 et une huitième place. Mais elle revient en trombe et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Forte de ses 37 victoires et de ses trois titres cette saison, Ana arrive sur l’herbe avec le plein de confiance. Wimbledon ne lui a pas forcément souri par le passé, mais elle semble avoir, désormais, de nouvelles certitudes : « J’ai lutté dans le passé avec cette surface, mais je l’espère, avec une nouvelle approche et différentes tactiques, cela pourra faire une différence. » Alors peut‐elle s’être totalement retrouvée, six ans après avoir côtoyée les sommets ? Tous les ingrédients sont réunis. Mais gare à ne pas retomber dans ses travers. Tout le monde le sait, Ana a souvent la main qui tremble lorsqu’elle affronte des joueuses de premier plan, même si, cette année, le bilan est correct – quatre victoires et quatre défaites contre des joueuses du Top 10. la Serbe devra faire preuve d’une force mentale extraordinaire, si elle veut terminer la saison dans ce fameux Top 10. Ou, pourquoi pas, briller de nouveau sur l’herbe, mais cette fois‐ci sur celle, mythique, de Wimbledon. Elle en est capable. Si le gazon n’est pas sa surface de prédilection, la suite de la saison sera davantage en mesure de lui convenir. A l’aise sur dur – ses deux titres à Auckland et Monterrey en sont encore la preuve – la Serbe a de quoi envisager sa fin d’année 2014 de la plus belle des manières. Avec la perspective d’une qualification pour le Masters ? Pas inenvisageable !
Publié le lundi 16 juin 2014 à 20:11