Le 26 août 2005, Kim Clijsters déclarait qu’elle désirait mettre un terme à sa carrière à la fin de la saison 2007. Un peu plus de deux ans plus tard, elle tenait sa parole pour se retirer suite au tournoi de Varsovie, quelques jours après ses adieux au public d’Anvers, ville de ses grands débuts. Après s’être mariée et avoir donné naissance à une petite fille, Kim s’apprête à effectuer son retour. Un come‐back qui pourrait redonner des couleurs à un circuit particulièrement terne et plat ces derniers mois.
Pourquoi Clijsters revient ?
Celle qui se disait lassée par le tennis en compétition et désireuse de connaître les joies de la vie de famille et de la maternité va donc à nouveau se confronter à l’âpreté du circuit WTA. Mais pourquoi s’est elle décidée à revenir ? Celle qui a donné naissance à une petite fille en février 2008 a vu son envie de jouer s’étoffer progressivement au fil d’entraînements préparatoires à l’exhibition pour l’inauguration de toit du Center Court de Wimbledon. « Pour être digne de l’honneur qu’on me faisait, j’ai progressivement repris l’entraînement. Petit à petit l’appétit est revenu. J’ai été moi‐même surprise par cette envie qui se faisait de plus en plus grande. L’idée d’un vrai retour a alors fait son chemin. Ce n’était pas une décision facile à prendre car je suis mère et épouse maintenant ».
Etre maman, un avantage ?
Kim Clijsters n’est pas la seule jeune maman à faire son come‐back sur le circuit. Lindsay Davenport ou encore Sybille Bammer ont réussi une deuxième partie de carrière tout à fait honorable après avoir connu une ou plusieurs grossesses. La naissance d’un enfant pourrait déclencher chez ces joueuses qui se disaient lassées par un circuit WTA très exigeant, un regain d’énergie, d’envie et de motivation.
A‑t‐elle le niveau ?
Pour certains, son retour au plus haut niveau ne fait aucun doute : « de toute facon elle n’aura pas beaucoup de mal à revenir dans les 10, et je pense qu’elle arrivera même a revenir dans les 5 » déclarait en off un entraîneur belge qui connait bien l’interessée. Avec son jeu tout en puissance, son gros service et son mental à toute épreuve, la native de Bilzen pourrait faire un retour fracassant dans un circuit dominé par des joueuses au jeu stéréotypé. Et c’est peut‐être parce qu’elle est intimement persuadée qu’elle a sa place avec les toutes meilleures joueuses mondiales qu’elle a annoncé le 26 mars dernier son retour à la compétition.
Une nouvelle pensionnaire de la « OVA génération »
Depuis le départ de Kim Clijsters fin 2007, les numéros 1 mondiales se sont succédées voire multipliées : Henin, Serena Williams, Sharapova, Ivanovic, Jankovic, Safina… Ces deux dernières ont d’ailleurs touché le graal sans ne s’etre jamais imposées en Grand Chelem, une situation qui tend donc à se multiplier dans un circuit WTA complètement ouvert, désordonné, presque anarchique depuis la fin de l’Ere Henin. Un circuit aujourd’hui dominé par les pays de l’Est et délaissé par les anciennes grandes nations du tennis mondial (Etats Unis, France, Allemagne…) Et c’est dans ce contexte, en pleine « OVA génération » que Kim Clijsters va effectuer son come‐back.
Comment va‐t‐elle réagir à ce nouveau contexte ?
Si toutes les joueuses connaissent au minimum le nom et la carrière de Kim, beaucoup n’ont jamais été confrontées à sa puissance de frappe. Et l’effet de surprise risque d’être dévastateur. Mais à qui profitera‐t‐il le plus ? Kim sera elle aussi opposée à des joueuses qu’elle ne connait pas et devra s’adapter à un circuit très nouveau pour elle. Une chose est sûre, son expérience accumulée pendant ses 10 ans de carrière constituera un atout non négligeable.
Ce come‐back va‐t‐il durer ?
Le retour officiel de Kim s’effectuera à Cincinnatti en août prochain. Suivront Toronto puis l’US Open et le tournoi de Luxembourg en octobre. L’ancienne numéro 1 mondiale refuse de voir plus loin et ne sait actuellement pas si elle donnera suite à son pari. « Me projeter plus loin, c’est difficile. Une multitude de paramètres interviendront dans ma décision. Je pourrais poursuivre cette seconde carrière un, deux, voire trois ans. Ou bien en rester là. C’est impossible à dire maintenant ».
Publié le vendredi 17 juillet 2009 à 11:47