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Stosur, bad start

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C’est la grosse surprise du jour : Samantha Stosur est éliminée, chez elle, à Brisbane. L’Australienne, tête de série numéro une du tournoi, s’in­cline face à Iveta Benesova, 6–4 6–2.

Décidément, Sam’ a bien du mal à débuter ses saisons – et, surtout, à débuter chez elle. L’année dernière, déjà, son enchai­ne­ment Brisbane‐Sydney‐Melbourne s’était soldé par un échec : deuxième tour au premier, deuxième au deuxième et troi­sième au troi­sième, lors même qu’elle était classée 6ème joueuse mondiale. En 2010, elle s’était fait sortir au premier tour à Sydney et en huitièmes à l’Open d’Australie. Avant cela, n’en parlons pas, son loin­tain clas­se­ment lui offrait des excuses. Seule l’année 2005 échappe à la règle : 65ème mondiale, elle avait attaqué cet exer­cice pied au plan­cher, avec deux finales succes­sives, à Gold Coast et Sydney, profi­tant d’heu­reux forfaits pour la seconde. 

Bref, en deux mots comme en quinze, la dernière vain­queur de l’US Open semble avoir bien du mal à digérer ses fêtes de fin d’année. Ou à être fin prête à l’issue de la prépa­ra­tion hiver­nale. Et à produire son meilleur tennis devant ses fans. Cette fois‐ci, à Brisbane, c’est la Tchèque Iveta Benesova, 54ème à la WTA, qui l’en­voie direc­te­ment à son prochain tournoi, Sydney, sans passer par la case finale, ni même demie ou quart. On ne peut pas dire que sa bour­reau partait vain­queur d’avance : en quatre rencontres précé­dem­ment dispu­tées entre les deux, Samantha Stosur n’avait pas perdu le moindre set. Cette fois‐ci, de sets, c’est elle qui n’en prend pas, au terme d’une perfor­mance assez piètre. « Plus le match avan­çait, plus ça deve­nait diffi­cile et encore diffi­cile d’ar­rêter ce qui était en train de se produire », explique‐t‐elle, dépitée, en confé­rence de presse. « Je n’étais pas capable de placer la balle où j’avais envie de la placer, donc dans l’in­ca­pa­cité de tenter des choses et de dicter l’échange. » Mise en diffi­culté par l’agres­si­vité de son adver­saire, une gauchère, elle est contrainte à rester en défense. Résultat : un doulou­reux 6–4 6–2, 20 fautes directes et seule­ment six points gagnants. Et c’est Iveta Benesova, 28 ans, qui s’en va défier Kim Clijsters en quarts de finale du tournoi.

« Incapable de dicter l’échange »

Néanmoins, l’en­thou­siasme et la volonté de Samantha Stosur, sixième joueuse mondiale, restent intact. L’Australienne se veut toujours confiante quant à son grand objectif, l’Open d’Australie. « Evidemment, ce n’est pas un début de saison idéal, mais je ne vais pas me mettre à pani­quer et penser que tout est perdu à cause de ma pres­ta­tion d’au­jourd’hui. » C’est sûr, les perfor­mances très tièdes des ses homo­logues mascu­lins pour leur retour sur les courts – les Murray, les Nadal, les Tsonga – confirment qu’il est diffi­cile d’être au top dès son premier tournoi. 

Sam’ pourra toujours se rassurer avec les propos confiants de la dernière vain­queur aussie à Melbourne, Chris O’Neil : « Samantha a toutes les qualités requises pour gagner et j’es­père que ce sera pour cette année. Dans tous les cas, elle va forcé­ment gagner ce tournoi un jour. Elle possède le meilleur service du tennis féminin et un très bon coup droit d’at­taque. C’est une athlète excep­tion­nelle, elle volleye bien et son revers n’est pas mauvais. Plus géné­ra­le­ment, tout son jeu se met aujourd’hui en place parce qu’elle est désor­mais persuadée qu’elle peut faire de grandes choses. »

WTA – Brisbane > Le réca­pi­tu­latif des résul­tats (mercredi)

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