Dans notre numéro 73 de Welovetennis Magazine, Caroline Garcia se confie sur la création d’un tournoi féminin à Lyon. Appelé Open 6e sens Métropole de Lyon, il aura lieu du 29 février au 8 mars 2020 au palais des sports de Gerland.
Quand as‐tu pensé à ce projet pour la première fois ?
En fait, cela trottait dans ma tête depuis plusieurs années. J’ai effectué toute ma formation tennis à l’Association sportive universitaire lyonnaise (ASUL). J’aime la ville de Lyon, j’avais envie de rendre au territoire lyonnais ce qu’il m’a donné. Contribuer au développement du sport féminin était aussi une source de motivation. On sait que Lyon possède de formidables ambassadrices, comme les joueuses de l’OL par exemple. Désormais, on pourra aussi assister à une grande compétition de tennis féminin dans la deuxième ville de France. D’autre part, je suis une joueuse française et je me sens concernée par le développement de mon sport. J’espère que ce nouveau tournoi y participera également.
Comment as‐tu rendu cela possible ?
J’en ai tout simplement parlé aux personnes en qui j’ai confiance et je ne me serais pas investie dans un tel projet sans les avoir à mes côtés. C’est bien sûr le cas de mon père, Louis‐Paul, de Pascal Biojout, que je connais depuis longtemps et qui sera le directeur du tournoi, mais aussi de Gaëtan Muller, déjà très investi dans le développement du sport lyonnais. Une fois la décision prise, un travail a été entrepris auprès de la WTA pour trouver une date. Les tournois de Québec et de Tachkent étaient vendeurs, et nous avons finalement acquis la date de Tachkent.
L’idée principale est de rendre au tennis ce qu’il t’a donné, mais ta carrière est loin d’être terminée. En général, cela se fait en fin de carrière ou juste après…
Oui, c’est vrai, d’autant que mon premier engagement a été financier en participant à l’achat de la date, ce qui est assez rare pour un joueur ou une joueuse en activité. Et la rentabilité d’un tournoi féminin en France n’est a priori pas si évidente, ce qui peut effectivement interroger. Mais ma motivation est ailleurs ; elle est sincère, portée avant tout par la passion pour mon sport et pour mon territoire. En tant que joueuse de tennis, je suis la plupart du temps à l’étranger ; organiser un tournoi chez moi, c’est comme une forme d’ancrage en fin de compte.
Publié le jeudi 5 décembre 2019 à 17:18