Serena Williams a confié ses impressions au Miami Herald Tribune, en marge du Sony Ericsson Open. L’Américaine, numéro un mondiale, revient sur les moments difficiles qu’elle a traversés en 2011 – ses problèmes de santé, son embolie pulmonaire -, mais également sur sa rivalité avec Victoria Azarenka. Une rivalité, certes ; néanmoins, avec son orgueil de championne, Serena refuse à considérer Vika et les prétendantes du top 10 comme des « menaces ». Enfin, elle se dit épanouie, heureuse, comme une enfant. Beau témoignage d’une championne hors‐normes à ingurgiter tel quel, sans fioritures, car ça n’en nécessite pas.
La maladie
« Il y a eu des moments où j’ai vraiment cru que je ne pourrai pas surmonter la maladie (NDLR : en 2011, elle se remet à peine d’une blessure au pied quand elle fait une embolie pulmonaire). Pendant tout ce temps, je ne pensais plus du tout à redevenir un jour numéro un mondiale. Je ne pensais plus du tout au tennis. Je pensais simplement à me lever et sortir du lit le matin. Mais, quand je suis revenue sur le circuit, à l’été 2011, j’ai commencé à vraiment, vraiment bien jouer. Je me suis dit : « Okay, je peux à nouveau jouer au tennis. » J’ai commencé à me fixer des objectifs à court terme. Revenir dans le top 10. Passer cette joueuse au classement. Être la meilleure Américaine. Petit à petit, je refait mon retard. Aujourd’hui, ça fait du bien d’être à nouveau numéro un. J’ai le sentiment que c’est là que je dois être. »
La rivalité
« J’ai toujours pensé que Victoria (Azarenka) était une bonne joueuse et elle l’a démontré, comme moi‐même je l’ai fait. Notre rivalité est l’une de ces bonnes rivalités, parce que nous ne nous haïssons pas. On se respecte beaucoup l’une et l’autre et on apprécie beaucoup nos batailles sur le court. Mais je ne peux pas dire d’elle qu’elle est une menace. Je n’utiliserais pas ce mot. Ce mot, c’est le vôtre. Il y a d’autres bonnes joueuses, mais je ne les appellerais pas des « menaces ». »
L’âge
« J’en profite de plus en plus avec l’âge, en vieillissant. J’ai vraiment l’impression d’être une enfant, qui continue d’apprendre et qui peut encore s’améliorer. La défaite me motive. Quelques fois – même si je déteste le dire -, perdre est une bonne chose pour moi, parce que, franchement, je peux pas vous dire à quel point ça me motive… Lorsque je perds un match, je ne peux pas penser à autre chose qu’à cette défaite. Ca me maintient humaine. »
Publié le mercredi 20 mars 2013 à 18:12