Invitée par l’Open 6ème sens de Lyon qu’elle va courageusement jouer la semaine prochaine, Dayana Yastremska est bien arrivée en France samedi matin avec sa petite soeur de 15 ans, mais sans ses parents restés au pays. Désormais en sécurité, la joueuse ukrainienne a lu une lettre à L’Equipe dans laquelle elle raconte l’enfer de ses deux jours vécus sous les bombardements russes, dans l’inquiétude la plus totale.
« On avait des billets d’avion pour Lyon, en France, où j’avais reçu une invitation. On devait partir le 24 février. C’est à ce moment‐là qu’Odessa a été bombardé. Les explosions étaient effroyables. On s’est cachés dans le parking souterrain de notre immeuble et on a attendu. On y a aussi passé la nuit suivante. C’était vraiment effrayant. A ce moment‐là, ce n’était plus possible de prendre l’avion : l’Ukraine avait totalement fermé son espace aérien. La guerre avait commencé (elle fait une pause). Cette guerre, je l’ai vue de mes propres yeux. Je l’ai entendue. J’ai vu combien elle était terrifiante. Quand j’ai vu les missiles exploser, c’était glaçant. Tu ne sais pas où ils vont tomber, tu ne sais pas quoi faire, tout le monde panique et essaye de se cacher en sous‐sol pour survivre. Il y avait beaucoup d’enfants, des femmes seules… C’est tellement irréel ! (…) On ne peut pas vraiment comprendre ce qu’est un tir de missile sans le vivre, sans le ressentir. D’habitude, la guerre, on la voit dans un film. Mais ce film est devenu la réalité. »
Publié le dimanche 27 février 2022 à 09:18